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5 choses à vérifier avant de signer un contrat avec un label

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An artist on stage singing into a microphone

Nous avons déjà écrit de nombreux articles sur comment prendre votre carrière en main, utiliser les nouvelles technologies, optimiser votre chaine YouTube ou encore éviter les erreurs sur SoundCloud. Aujourd'hui, nous vous parlons des points essentiels à garder à l'esprit lorsque votre dur labeur aura enfin payé ; lorsque le moment tant attendu de la signature d’un contrat avec un label arrivera.

« Les labelcontractcontrats sont pratiquement identiques à ce qu’ils étaient il y a 20 ans, les choses n’ont pas beaucoup changé », a indiqué l’avocat Wim Schreurs durant le Midem de cette année. Schreurs travaille dans le cabinet juridique Ubilex qui est spécialisé dans la technologie et le divertissement. « Ils sont toujours axés sur la durée, les options, les territoires et les clauses sur les avances des droits d’auteur », explique-t-il. Alors, à quoi les musiciens doivent-ils faire attention?

Durée des contrats : période d’exploitation vs. période contractuelle

La période contractuelle correspond à la période pendant laquelle l’artiste est exclusivement lié au label. Les droits sur tout ce qui est produit pendant cette durée sont généralement accordés au label qui se réserve alors le droit d'exploiter ces enregistrements pendant la période dite d'exploitation. Celle-ci dure normalement entre 6 et 12 mois après la sortie du dernier album et empêche souvent un artiste de passer facilement d’un label à un autre.

Lorsqu'un album est mis en vente, de façon physique ou digitale, la courbe des ventes monte rapidement immédiatement après la sortie puis redescend. Inutile donc d’accorder une longue période d’exploitation à votre label. C'est particulièrement vrai dans le milieu de la musique électronique où les sorties sont généralement des singles plutôt que des albums entiers.

Cependant, depuis l’arrivée du streaming, beaucoup de choses ont changé. Les gens ont maintenant tendance a créer des playlists. « Ces playlists sont très importantes car une fois qu’un morceau y est placé, il est lu encore plus souvent. Dans ce cas, il devient donc utile d’accorder à votre maison de disques une plus longue période d’exploitation », explique Schreurs.

De plus, de nos jours, de nombreux labels reçoivent une part des recettes provenant des concerts d'un artiste, ainsi qu’une part des revenus issus des goodies, du sponsoring et de la publicité et ce pendant la durée du contrat. Schreurs préfère lui négocier des contrats plus courts avec les artistes émergents et éviter que les maisons de disques ne prennent trop à un artiste qui se trouve encore à un stade de développement.

Options

Les options désignent le droit des labels sortant un album à sortir le ou les prochains albums à venir. Selon Schreurs, les mêmes conditions contractuelles s’appliquent aux enregistrements optionnels. Cela veut dire que si vous accordez des options à un label, vous recevrez également des avances sur ces options.

Un point est particulièrement intéressant pour les artistes sortant principalement des singles : tout n’est pas centré sur le nombre d’options que vous accordez au label, mais aussi sur le moment où le label doit prendre l’option ; par exemple, un certain temps après la sortie de l’album précédent. Plus vous savez à l’avance si votre maison de disques va prendre l’option, plus tôt vous saurez si vous avez le droit à une avance supplémentaire.

Avances

Les avances ont beaucoup baissé de manière générale. Les petits labels n’ont souvent pas le liquide nécessaire et les coûts de production ont énormément chuté, particulièrement concernant la musique électronique. Il est désormais très compliqué pour les labels de prédire combien d'argent ils vont gagner, chose facile auparavant avec les copies physiques.

Autrefois, une avance de 10 000 € et des droits d’auteur de 20 % signifiaient que le chiffre d’affaires devait être de 50 000 € pour atteindre le seuil de rentabilité (l’artiste devant déduire l’avance). Pour obtenir un revenu de 50 000 €, le label n’avait à vendre que 5 000 copies à 10 € pièce. Il s'agissait d'une position de négociation très intéressante pour un artiste. Il pouvait alors demander au label : « Voulez-vous uniquement vendre  5 000 copies ? », ce auquel la maison de disques pouvait répondre : « Non, nous avons pour objectif d'en vendre 20 000 ». L’artiste pouvait donc voir que l’ambition du label ne se reflétait pas  dans le montant de l’avance et demander plus.

Territoires

À l’ère physique, les maisons de disques prenaient de gros risques lorsqu’elles sortaient de la musique à l’étranger. Elles devaient importer des copies physiques du disque dans le pays et payer des droits mécaniques à la société de gestion collective de l’artiste à l’avance. Sans oublier qu’avec l’emballage et l’expédition, chaque copie était un investissement supplémentaire. Elles devaient également investir dans des campagnes marketing et promotionnelles locales pour apparaître dans la presse et à la radio.

« Avec les téléchargements et le streaming, le propriétaire des masters n’a plus à payer les droits mécaniques à l’avance. En fait, il n’a même plus à les payer du tout», indique Schreurs. « La plateforme elle-même, donc la boutique, doit maintenant payer les droits mécaniques à l’éditeur ou à la société de gestion collective. Il n’y a aucun emballage ni expédition, et les campagnes marketing et promotionnelles deviennent plus internationales. »

Les artistes doivent faire attention que cette évolution se reflète dans leurs contrats et doivent garder à l’esprit que les labels ne peuvent pas se contenter de distribuer leur musique dans les boutiques du monde entier et d'attendre de voir ce qu'il se passe. Vous pouvez parfaitement faire cela vous-même en passant par des distributeurs tels qu’iMusician.

Droits d’auteur

Depuis la fuite des contrats Sony/Spotify, nous comprenons maintenant la raison pour laquelle les artistes recevaient une si petite part des revenus provenant du streaming, les labels gardaient cet argent pour eux. Schreurs démontre comment un artiste DIY s’en sort beaucoup mieux qu’un artiste représenté par un label au niveau du streaming, en partant de l'hypothèse qu’un utilisateur Spotify génère 0,01 € par lecture et par artiste en moyenne. Étant donné qu’il n’y a pratiquement aucun intermédiaire prenant leurs parts, un million de lectures sur Spotify créera un revenu de 5 670 € pour cet artiste. À cause de la part importante généralement prise par les grosses maisons de disques, cette somme descend à 1 890 € pour un artiste sous contrat avec Universal, Sony et Warner. Et c’est encore moins pour les artistes appartenant à de nombreux labels indépendants qui, en plus de prendre leur part, travaillent avec un distributeur qui doit lui aussi être payé.

Les choses se présentent encore plus mal lorsque l’on parle des contrats internationaux, le fait de sous-contracter dans le monde entier diminuant de façon drastique les revenus. Column D explique la situation où un artiste a signé avec un label indépendant ou une grosse maison de disques et ayant accordé une sous-licence pour l’album à d’autres labels locaux à l’étranger. Il s'agit d'un cas très frequent. Le sous-contracteur prend souvent 70 %, ce qui ne laisse que 30 % pour le label de l’artiste, celui-ci ne recevant que 50 % de cette somme finale. Schreurs explique : « En conclusion, la méthode de calcul des droits d’auteur est très importante lorsque vous signez un contrat en tant qu’artiste, en particulier pour une exploitation à l’étranger. Ce calcul est basé sur le revenu net ou sur les revenus provenants des plateformes. Mon expérience indique qu’il est possible de négocier que les royalties résultant des téléchargements et du streaming soient calculés à la source et non pas à partir de la somme finale versée au label de l’artiste. »

Les artistes doivent être au courant de tout cela avant de signer un contrat, ils pourront remarquer par exemple des clauses qui n'ont plus lieu d'être à notre ère digitale. Les labels sont peut être toujours importants, même si c'est peut être uniquement pour une question de prestige. Mais certains d’entre eux, principalement les gros bonnets, préfèrent s’enrichir au détriment des artistes. Ne vous faites pas avoir !

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